L’éducation à la sexualité est au cœur de l’activité du Planning Familial. Elle constitue fréquemment la première connexion entre l’association du Planning Familial et le public jeune. C’est souvent lors de « séances d’éduc sex » que les enfants et les adolescent·es découvrent notre existence et nos services.
Pour le Planning Familial, l’éducation à la sexualité est indispensable pour permettre aux jeunes d’être en capacité de faire des choix éclairés, de disposer de leur corps librement, de connaitre leurs droits et enfin de bien vivre leur sexualité. Nos interventions en éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle – aussi appelées « éducation à la sexualité » – fonctionnent sur deux modes opératoires.
D’un côté, il y a les séances d’éduc sex classique, de 2h en petits groupes. Elles ont pour objectifs de favoriser l’expression des questions et des préoccupations liées à la vie affective et sexuelle, de sensibiliser les jeunes aux thématiques de sexualité et de prévention, et ce, en partant de leurs interrogations.
De l’autre, il y a les groupes d’éducation par les pairs que nous développons. Déployées sur trois séances de 3h, ces actions se font auprès d’un même groupe de jeunes. L’idée est de créer ensemble et collectivement un petit projet à partager par la suite avec leurs pairs. Ce projet peut prendre diverses formes : podcast, affiches, stand de prévention, organisation d’un ciné-débat, jeu de société, etc. L’éducation par les pairs est une modalité d’intervention qui s’appuie sur l’un des axes de la charte d’Ottawa : « La communauté doit être activement impliquée dans la recherche de priorités, l’identification des besoins, le choix des stratégies, l’implantation et l’évaluation de la promotion de la santé. » Ainsi, ce sont les jeunes qui parlent aux jeunes car à l’adolescence, les jeunes sont souvent des sources d’information, d’entraide, de soutien et de connaissances pour les autres jeunes de leur âge.


Au Planning Familial, peu importe la modalité, l’éducation à la sexualité telle qu’elle est pratiquée, se veut globale et positive. Les jeunes sont amené·es à dépasser l’approche individuelle pour interroger les rapports sociaux de sexe, la hiérarchie entre les sexualités ou encore les normes. Elle offre un espace de parole libre et sans jugement.
Des actions d’éducation à la sexualité encore trop peu mises en place
Depuis 2001, une loi française prévoit que tous les jeunes doivent assister à 3 séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, par an, tout au long de leur cursus scolaire, de la maternelle au lycée. Cette loi est loin d’être appliquée ! Et aujourd’hui 67% des jeunes de 15 à 24 ans déclarent ne pas avoir bénéficié de ces séances annuelles.
Pourtant, de nombreux rapports et études indiquent que l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle dès le plus jeune âge – notamment via le développement des compétences psychosociales – permettraient de réduire les inégalités de genre, le sexisme, le harcèlement et les violences.
Ce projet bénéficie des financements de :
La Caisse Primaire Assurance Maladie (CPAM) de la Gironde
L’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine