
En 2025, le Planning Familial de Nouvelle-Aquitaine a mis en place un tout nouveau projet. Appelé « SAFE », ce projet a pour objectif de promouvoir la réduction des risques en santé sexuelle pour les jeunes néo-aquitain·es.
Le projet se concentre donc sur des sujets comme les contraceptions, la réduction des risques, les infections sexuellement transmissibles (IST), l’écoute de son corps, les stéréotypes de genre, le dépistage, les conduites à risque ou encore le consentement.
Dans la pratique, il prend la forme de formations de 3 jours à destination des professionnel·les qui travaillent en lien avec des jeunes et de cycles de 4 séances collectives auprès d’un même petit groupe de jeunes.
Les missions locales au cœur du projet
Le projet SAFE vise à toucher les jeunes qui fréquentent les missions locales et notamment celleux qui prennent part au Contrat Engagement Jeune. Nous avons choisi de privilégier ces jeunes suite à la publication en 2020 d’une étude de l’Observatoire Régional de la Santé Nouvelle-Aquitaine, sur la santé des jeunes accompagné·es en Mission Locale. Cette enquête nous informe que :
- d’après les professionnel·les accompagnant les jeunes, ils·elles expriment un besoin d’information en matière de santé : 1 jeune sur 5 ne sait pas à qui s’adresser en cas de besoin sur la sexualité.
- Plus d’1 jeune sur 5 a déjà été acteur·ice ou victime de violence.
- Seulement 53% des jeunes utilisent systématiquement un préservatif lors de relations sexuelles avec un·e nouveau·elle partenaire.


La proposition de TROD
Dans ce projet, le Planning Familial de Nouvelle-Aquitaine, par l’intermédiaire de ses Associations Départementales, s’engage à proposer le dépistage du VIH et des hépatites B et C à la fin des cycles de séances collectives menées auprès des jeunes. Totalement gratuit et confidentiel, ces dépistages rapides par TROD (Test Rapides d’Orientation Diagnostique) pourront permettre de favoriser une culture du dépistage auprès d’une population qui semble moins encline à se faire tester régulièrement.
De manière globale, le projet SAFE s’inscrit dans un contexte où nous constatons un manque d’information des jeunes sur les risques en lien avec la santé sexuelle. Cela s’explique en partie parce qu’ils·elles n’ont pas eu d’enseignement spécifique sur la santé sexuelle dans leur cursus. Le sondage IFOP, réalisé à l’occasion du Sidaction 2019, le confirme. Il constate une dégradation des connaissances des jeunes sur le VIH = près d’un quart d’entre eux (23%) se sentent mal informé·es sur le VIH. Cette proportion a augmenté de 12 points en 10 ans.
Ce projet bénéficie du financement de :
L’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine